Violence des gangs : Haïti sur la liste noire de l’ONU pour violations graves des droits de l’enfant
Face à l’escalade alarmante des violences perpétrées par les gangs à l’encontre des enfants, Haïti a été officiellement inscrit, pour la première fois, sur la liste noire de l’ONU des pays commettant de graves violations des droits de l’enfant. Le dernier rapport des Nations unies, publié ce jeudi 20 juin 2025 et relayé par le Miami Herald, place Haïti au troisième rang mondial en matière d’augmentation des cas documentés.
Parmi les principaux auteurs identifiés, la coalition criminelle « Viv Ansanm » est pointée du doigt comme étant responsable d’une grande partie des meurtres, mutilations, viols et autres atrocités infligées à des enfants dans les zones de conflit, notamment à Port-au-Prince et dans l’Artibonite.
Selon les chiffres recueillis par les Nations unies, 2 269 violations graves ont été enregistrées, touchant 1 373 enfants, dépassant même les statistiques de l’Ukraine, pourtant en guerre ouverte avec la Russie. Ces violations incluent également des attaques ciblées contre des écoles, des hôpitaux et d’autres infrastructures essentielles.
Un haut responsable de l’ONU a qualifié cette situation de « terrifiante », soulignant que les données présentées ne reflètent probablement qu’une fraction des abus réels, tant les conditions d’accès à l’information restent limitées dans les zones sous contrôle des gangs.
Ce classement place une pression accrue sur les autorités haïtiennes et la communauté internationale pour agir rapidement face à l’urgence humanitaire et sécuritaire que vivent les enfants du pays.
Roberson Timolien
Share this content: