Les États-Unis envisagent de classer la coalition criminelle « Viv Ansanm » comme organisation terroriste étrangère
La pression internationale monte contre les gangs haïtiens, alors que les États-Unis envisagent sérieusement de désigner la coalition criminelle « Viv Ansanm » comme *organisation terroriste étrangère. Formée de la fusion entre les alliances G9 et G-Pèp, cette coalition dirigée par Jimmy « Barbecue » Chérizier est aujourd’hui l’un des principaux acteurs de la violence qui secoue la capitale haïtienne.
Avec plus de 85 % de Port-au-Prince sous leur emprise, ces groupes armés imposent leur propre loi, forçant des milliers de familles à fuir leurs maisons. Face à cette réalité alarmante, plusieurs responsables politiques haïtiens ont officiellement sollicité le gouvernement américain pour inscrire « Viv Ansanm » sur la liste noire, afin de couper les ressources financières et restreindre les déplacements des membres de ces gangs.
La désignation comme organisation terroriste permettrait également l’application de sanctions plus sévères et l’extradition vers des prisons étrangères de haute sécurité, comme celles déjà utilisées au Salvador ou au Venezuela pour des membres de groupes similaires.
Mais au-delà de ces mesures, des interrogations grandissantes émergent autour de la provenance des armes et des munitions utilisées par ces groupes. L’ampleur de leur arsenal, souvent plus sophistiqué que celui des forces de l’ordre, pousse plusieurs observateurs à réclamer une enquête approfondie sur les réseaux internationaux qui alimentent ces bandes en équipements militaires. Les regards se tournent vers des circuits de contrebande actifs, avec des complicités à la fois locales et étrangères, mettant en lumière l’urgence de coopérations régionales et internationales plus fermes pour tarir les sources d’approvisionnement du banditisme en Haïti.
Roberson Timolien
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